La protection des chalets

Un devoir citoyen pour le patrimoine
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LA PROTECTION DES CHALETS

Menacés de destruction depuis des années, les chalets sont bien plus utiles et importants que ce que certains peuvent en penser. Richesse culturelle, patrimoine lacustre romand, en cohésion avec la nature, ils font désormais parti de ce milieu si atypique. Les chalets ne pourraient exister sans la nature et inversement. Outre l’architecture, nous parlons d’âmes, de familles, d’héritage, de vacances, tant de biens immatériels qui s’inscrivent dans les pensées et souvenirs de tous. C’est un attachement culturel, historique, familial, sportif et un collectif dont le but primaire est de promouvoir la nature, et les activités qu’elle offre. 

Parce que la population et les autorités locales y sont attachées

Toutes les communes sur lesquelles se trouvent les chalets souhaitent le maintien de ces constructions. Récemment, le Conseil général d’Estavayer-le-Lac a demandé à son exécutif par 47 voix contre une et six abstentions de soutenir les chalets. La population n’est pas en reste: deux pétitions totalisant 22’000 signatures ont déjà été envoyées à Lausanne et Fribourg.

Parce qu'aucun des inventaires protégeant la Grande Cariçaie ne considère les chalets comme une nuisance.

De 1983 à 1996, la rive sud du lac de Neuchâtel a été inscrite successivement à cinq inventaires et ordonnances fédéraux de protection de la nature. Or aucun ne mentionne les chalets comme une nuisance.
Seule la commission fédérale de protection de la nature et des paysages, uniquement consultative, a recommandé en 2013 leur destruction, sans motiver scientifiquement son avis.

Parce qu'ils constituent un élément important de l'identité et de l'histoire régionale.

Reprenant pour beaucoup le schéma traditionnel des cabanes de pêche régionales dans un style et une architecture typique, ces bâtisses généralement à un seul étage et construites en bois témoignent de l’attachement ancestral des Broyards pour les résidences aquatiques. Elle illustrent également le développement des loisirs en Suisse au XXè siècle et l’émergence de la culture écologiste.

Parce qu'ils sont nécessaires à la survie d'une partie de la Grande Cariçaie.

La Grande Cariçaie n’est pas naturelle et est apparue suite à des travaux d’aménagement des cours d’eaux du jura.
Les chalets ont contribué au développement de la Grande Cariçaie grâce aux digues sur lesquelles ils ont été érigés et qui protègent les marais de l’érosion venue du lac. Depuis leur construction, la végétation s’est densifiée autour des chalets et les espèces protégées ont adopté ces bâtisses respectueuses de l’environnement. Sans les Chalets, une partie de la Grande Cariçaie retournerait au lac.

Parce qu'ils illustrent la parfaite symbiose entre l'Homme et la nature.

Les chalets ont été construits par les premiers véritables écologistes. Situés en bordure du lac, leur effet négatif sur la faune et la flore n’a jamais été démontré. Au contraire, depuis les terrasses donnant sur les champs de roseaux ou sur le lac, on observe en nombre chauves-souris, oiseaux aquatiques, castors et autres animaux nocturnes et diurnes s’accommodant parfaitement de la présence humaine.

Parce qu'ils constituent pour la région un atout pour le développement du tourisme doux.

Les séjours encadrés dans les Chalets de la Grande Cariçaie représentent une véritable opportunité de tourisme respectueux de l’environnement, didactique et local à l’heure où les enjeux climatiques appellent au tourisme doux.
Il s’agit d’un atout pour la Broye, qui bénéficie des retombées économiques de la consommation locale et d’une offre d’hébergement attractive permettant la préservation du site.

Parce qu'aucune loi ni autorité fédérale n'oblige leur destruction.

Les Chalets de la Grande Cariçaie se trouvent dans une zone inscrite à l’inventaire fédéral des paysages, sites et monuments naturels. Mais la Confédération n’intervient pas dans la gestion de ces espaces, sinon pour donner des recommandations ou des avis. Les cantons sont donc souverains et disposent de toute la marge de manoeuvre prévue dans la loi fédérale sur la protection de la nature et des paysages.